Trois mille ans avant Jésus-Christ, les Egyptiens connaissaient déjà les onguents et les huiles parfumées, le maquillage et le dentifrice.Aucune civilisation ancienne n’a fourni autant de détails sur les cosmétiques et les soins du corps.
L’étymologie ou mot cosmétique vient ou grec kosmetikos (relatif à la parure) et de kosmos qui signifie l’ordre de l’Univers.
En Egypte, le recours aux cosmétiques était avant tout une nécessité. Le maquillage égyptien, raffiné et source d’embellissement, avait aussi une valeur thérapeutique : l’air chaud et sec, les vents de sable agressaient la peau et les yeux qu’l fallait protéger. Les femmes égyptiennes utilisaient des pots d’onguents parfumés (à base d’huiles végétales de palme, d’olive ou de noix, mélangées à des herbes aromatiques) pour se préserver du vieillissement et de la déshydratation causée par le soleil.
Les égyptologues ont dénombré plus d’une centaine de recettes de parfums et onguents.
La découverte de nombreux objets dans les tombes égyptiennes de l’Antiquité a permis de révéler certains secrets. Sur quelques sites archéologiques, on a retrouvé de véritables coffrets de maquillage et récipients comprenant encore parfois des produits cosmétiques destinés particulier à soigner les maladies des yeux, de la peau et à laver les cheveux.
Les papyrus médicaux, datés d’environ 1500 avant notre ère – en particulier le papyrus Ebers -, mentionnent de nombreuses recettes de soins et permettent d’identifier plusieurs matières minérales, notamment la malachite verte et la galène noire.
Les fards égyptiens étaient aussi associés au culte divin :largement présents dans la liste des offrandes funéraires, ils contribuaient aux rites qui avaient pour but de préserver les dieux de la mort et de ressusciter les défunts.
Des échantillons de fards ont été prélevés dans des flacons en pierre (albâtre, hématite, marbre), céramique, bois ou roseau. Ils sont conservés au Département des antiquités égyptiennes du musée du Louvre et proviennent de plusieurs sites datés entre 2000 et 1200 avant J.-C. La cosmétologie égyptienne n’était pas une simple parure et les couleurs des fards avaient un rôle non seulement esthétique, mais aussi thérapeutique, symbolique, rituel et sacré. Les très nombreux objets découverts dans les tombes égyptiennes sont une extraordinaire source d’étude des coutumes de la vie quotidienne durant l’Antiquité.
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